mercredi 9 mars 2011

Compétence 11 : dans l'enseignement, on apprend réellement

9 mars 2011

Compétence 11 : S’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel.


Je ne vous apprends rien en disant que l’on apprend chaque jour ! Nous ne devons pas avoir honte d’apprendre à l’âge adulte. C’est au contraire une façon bien cocasse de montrer aux enfants que tout le monde a quelque chose à apprendre et que nous avons tous droit à l’erreur pour y arriver. En ce qui concerne le métier d’enseignant, c’est d’autant plus vrai que l’on apprend sans cesse. Le mouvement autour de nous est palpable et nous devons continuellement adapter nos connaissances aux thématiques, aux élèves, aux saisons, aux intérêts, aux besoins, aux imprévus, à l’actualité, etc.

C’est donc évident que les enseignants apprennent au même titre que les élèves. Nous ne pouvons pas tout savoir sur l’astronomie, la guerre, les enfants soldats, l’hibernation, etc. Nous avons cependant le mandat de guider et d’apporter les ressources nécessaires aux savoirs. Nous devons répondre aux questions des élèves, mais nous pouvons le faire de différente manière comme une recherche, une discussion, un projet, une lecture d’histoire, un visionnement de vidéo, etc. Ce qui est encore plus important, c’est d’adapter nos connaissances aux différences présentes dans la classe. Les élèves en difficulté, les élèves dyslexiques, les élèves hyperactifs, bref tous les élèves demandent qu’on s’interroge et qu’on se renseigne. Nous devons alors prendre l’initiative d’en apprendre le plus possible sur les diagnostics de nos élèves et sur les événements qui autour la classe.
Justement, dans le cadre de notre quatrième et dernier stage, j’aurai la chance d’entreprendre une démarche individuelle et collective de développement professionnel d’après le résumé du projet donné par Jean-Robin dans le cadre du cours FPM3550. En attendant de vivre pleinement ce projet, je continue de me questionner et de me renseigner sur plusieurs points.
En exemple, voici un travail que j’ai écrit dans le cadre du cours de langue, communication et didactique de l’oral où je me questionne sur l’enseignement de l’anglais, langue seconde dans nos classes québécoises :

« Doit-on enseigner l’anglais très tôt aux jeunes francophones ?
En 2006, le gouvernement Charest a décidé de rendre obligatoire l’enseignement de l’anglais dès la première année du primaire. […]Pour commencer, si on regarde les données de statistique Canada, le taux de Québécois de bilinguisme français/anglais est quatre fois supérieur à celui de l’ensemble des neuf autres provinces canadiennes. Nous pouvons alors constater que notre performance dans une langue seconde est nettement moins catastrophique que le laisse entendre le gouvernement. Ce dernier affirme également que nos jeunes ne pourront pas parvenir au marché du travail s’ils ne sont pas bilingues. Sur ce, statistique canada affirme qu’on travaille uniquement en français dans 60 % des emplois au Québec. […] plusieurs études démontrent que les adolescents et les adultes apprennent plus facilement une deuxième langue que les enfants. […] Dans un autre ordre d’idées, le gouvernement Charest voit les bons côtés de cet apprentissage prématuré d’une langue seconde. Il faut d’abord dire qu’au Québec les francophones représentent que 2 % de la population de l’Amérique du Nord à grande majorité anglophone. […] Nous pouvons subséquemment ajouter que l’allongement du temps consacré à l’enseignement d’une langue seconde ne peut pas nuire et peut même augmenter les chances de l’apprendre. […] En ce qui me concerne, je trouve que l’enseignement de l’anglais en première année du primaire est trop précipité. Nos élèves doivent d’abord apprendre à lire et à écrire, c’est-à-dire qu’ils doivent d’abord et avant tout se concentrer sur l’apprentissage de leur langue maternelle : le français ! Mieux ils maitriseront le français et mieux ils apprendront facilement l’anglais. L’analphabétisation au Québec est selon moi un problème beaucoup plus dramatique que le manque de parfait bilingue. C’est pourquoi le gouvernement devrait toujours privilégier le français et par la suite se préoccuper de l’anglais. Subséquemment, comme nous l’avons réalisé précédemment, les adolescents apprennent plus facilement une langue seconde. Donc, nous devrions imposer des cours intensifs d’anglais au secondaire plutôt que prescrire inutilement un parcours précipité aux jeunes. Je crois également que l’enseignement hâtif de l’anglais au primaire pourrait exposer le français à un réel danger. En fait, selon moi, si les deux langues sont apprises en même temps, l’enfant sera d'abord mélangé et cofondera les deux. […]Finalement, nous nous sommes battus pour notre langue et aujourd’hui nous voulons un québécois bilingue avant un québécois non analphabète. Pour notre culture et nos valeurs, j’estime que l’anglais n’est pas une priorité pour nos élèves de première année du primaire. Le français d’abord ! […]Chaque année, nous essayons d’en apprendre plus aux enfants et on se dit toujours que le plus tôt sera le mieux, mais n’oublions pas que tout ne peut pas se faire en même temps. Effectivement, il y a un temps pour chaque chose dans la vie. Pourquoi ne pas commencer par le début ? »

Un travail comme celui-là demande une recherche fructueuse de données et d’opinions sur le sujet. Voici donc la bibliographie du travail :
Bibliographie:

Agence de presse pédagogique. L’anglais au premier cycle du primaire dès la rentrée 2006, 9 juin 2006 [En ligne]. (Consultation le 1er octobre 2008). Adresse URL :
http://www.infobourg.qc.ca/sections/actualite/actualite.php?id=10768

BIBEAU, Gilles. L’apprentissage de l’anglais au primaire ou l’éducation bilingue précoce, 17 mars 2001 [En ligne]. (Consultation le 23 septembre 2008). Adresse URL :
http://www.mef.qc.ca/docs/anglais.primaire.BIBEAU.htm

DESGAGNÉ, Bernard. L’enseignement de l’anglais en première année : une décision idéologique, 24 août 2006 [En ligne]. (Consultation le 23 septembre 2008). Adresse URL : http://www.vigile.net/L-enseignement-de-l-anglais-en,1681

LABERGE, Henri. L’enseignement de l’anglais en première année, novembre-décembre 2005 [En ligne]. Éducation. (Consultation le 23 septembre 2008). Adresse URL :
http://www.csq.qc.net/sites/1676/nouvelle/nov05/P20-21.pdf

MILLER, Audrey. L’anglais dès la première année du primaire : pour ou contre ?, 14 février 2005 [En ligne]. (Consultation le 23 septembre 2008). Adresse URL :
http://www.infobourg.qc.ca/sections/editorial/editorial.php?id=9542

Justement, dans une démarche de développement professionnel, nous devons prendre conscience des différents points de vues existants, des avantages et des inconvénients pour ensuite prendre position ou pour ensuite approuver, désapprouver, adopter ou laisser de côté. Nous devons nous renseigner avant de juger, nous devons faire nos recherches et échanger sur le sujet avant de prendre des décisions ou entreprendre des démarches. En enseignement, nous devons essentiellement répondre à nos questions !

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